Cet article est une traduction libre de l’article « Leading with Compassion Has Research-Backed Benefits », par Stephen Trzeciak, Anthony Mazzarelli , auquel nous avons ajouté des pistes de réflexions et des suggestions.

Avec l’augmentation de l’épuisement professionnel, la baisse de l’engagement des employées et employés et le désengagement des gens qui continuent de quitter leur emploi même en période d’incertitude économique, les organisations doivent se concentrer plus que jamais sur la rétention de leurs talents. Bien que la rémunération et les avantages sociaux constituent une partie importante de la fidélisation du personnel, la réelle source de leur « indéfectibilité » envers une organisation est reliée généralement à quelque chose de plus profond…

Les données confirment en effet que ce qui amène une personne à demeurer dans ses fonctions repose en grande partie sur le sentiment d’appartenance, sur l’impression de se sentir valorisée par les leaders et d’être entourée par des collègues bienveillants et dignes de confiance. Inversement, les gens sont plus susceptibles de quitter le navire lorsque leurs relations de travail sont purement transactionnelles. Alors comment les directions peuvent-elles encourager davantage de relations significatives et inspirer la loyauté? En un mot : compassion.

Les chercheurs et chercheuses définissent la compassion comme une réponse émotionnelle aux difficultés d’autrui qui implique un désir authentique d’aider; définition distincte d’un mot étroitement lié : l’empathie. L’empathie est la composante de la sensation, le sentiment, la détection et la compréhension, tandis que la compassion va au-delà en prenant également action. Pensez-y comme ceci : empathie + action = compassion.

Dans le domaine de la santé par exemple, les résultats démontrent clairement que la compassion est un facteur significatif de rétention du personnel et que l’impact de celle-ci est mesurable de manière significative et mesurable. Une récente découverte est particulièrement frappante. Parmi les travailleuses et travailleurs de la santé, montrer plus de compassion est associé à moins d’épuisement professionnel. En plus, la compassion peut avoir de puissants effets bénéfiques non seulement pour la personne qui reçoit de la compassion, mais aussi pour la personne qui dispense celle-ci.

Plus précisément, la gentillesse peut réduire les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, y compris ceux associés à la pression artérielle. La gentillesse et la compassion peuvent aussi aider à maintenir la vitalité et la fonction cognitive à mesure que nous vieillissons!

Qu’en est-il de la réussite professionnelle?

Dans une étude longitudinale de la Haas School of Business de l’Université de Californie à Berkeley, les auteurs ont utilisé des échelles de recherche validées pour évaluer les traits de personnalité des personnes entrant sur le marché du travail. Après 14 ans d’étude, et en tenant compte des facteurs démographiques et organisationnels, les personnes qui étaient égoïstes, agressives et manipulatrices étaient moins enclines à gravir les échelons. Une étude canadienne a également évalué les traits de personnalité de près de 3000 enfants de la maternelle jusqu’à l’âge d’environ 30 ans. Il a été trouvé que chez les hommes, indépendamment du quotient intellectuel et du milieu familial, ceux qui ont montré le plus de gentillesse à autrui dès la maternelle avaient des salaires significativement plus élevés par rapport à ceux qui étaient agressifs ou opposants!

En ce moment, vous pensez peut-être : « puisque la gentillesse est un excellent moyen de gravir les échelons, j’irai chercher du café et j’écrirai des cartes d’anniversaire pour tout le monde au travail, et je vais voir mon étoile monter! » Pas si vite!

La recherche démontre que vous devez être authentiquement altruiste – pas seulement aider stratégiquement les autres ou y être forcé – ou cela ne fonctionnera pas. Au lieu de penser « donner pour obtenir », les données soutiennent un état d’esprit de « vivre pour donner ».

Commencer petit

La recherche soutient que faire preuve de plus de compassion ne requiert pas un engagement majeur de temps. Le manque de temps ne devrait donc pas être une excuse. En fait, une étude de Johns Hopkins a révélé que de donner seulement 40 secondes de compassion peut réduire l’anxiété d’une autre personne de façon mesurable. De plus, une étude de l’Université de Pennsylvanie révèle que passer du temps à aider les autres augmente notre sens subjectif de la richesse du temps – donc la perception que nous avons plus de temps, réduisant ainsi le sentiment d’être pressé.

Faire un pas de plus

Une étude de l’Université de Toronto a révélé que dans la vie de tous les jours (par exemple, le lieu de travail), nous rencontrons en moyenne neuf occasions de compassion chaque jour. Lorsqu’un ou une collègue est en difficulté du point de vue personnel, demandez comment vous pouvez apporter votre soutien. Au lieu de poser des questions comme : « Avez-vous besoin d’aide? » ou « Y a-t-il quelque chose que je peux faire? » (ce qui ressemble souvent à une invitation à dire « non »), demandez plutôt : « Que puis-je faire pour t’être utile aujourd’hui? ». Encore une fois, ne demandez pas « si » mais « comment ».

Élargir le cercle

« Empathie paroissiale », c’est-à-dire être extra gentil et compatissant avec les personnes plus près de nous ou qui nous ressemblent davantage peut réduire notre comportement compatissant avec les gens avec qui nous interagissons moins (ce que les chercheurs nomment les gens « hors groupe »). Essayez de sortir des sentiers battus pour faire preuve de compassion envers des collègues en dehors de votre réseau social immédiat et en élargissant votre « groupe » autant que possible. Au travail, nous sommes tous dans la même équipe et c’est la diversité qui amène la force.

Il faut le voir

« Empathie paroissiale », c’est-à-dire être extra gentil et compatissant avec les personnes plus près de nous ou qui nous ressemblent davantage peut réduire notre comportement compatissant avec les gens avec qui nous interagissons moins (ce que les chercheurs nomment les gens « hors groupe »). Essayez de sortir des sentiers battus pour faire preuve de compassion envers des collègues en dehors de votre réseau social immédiat et en élargissant votre « groupe » autant que possible. Au travail, nous sommes tous dans la même équipe et c’est la diversité qui amène la force.

S’élever

L’élévation est l’état d’élévation émotionnelle que nous ressentons lorsque nous sommes témoins de la compassion, de l’éthique, de l’excellence ou l’héroïsme d’autrui. L’élévation nous motive à être nous-mêmes, à faire preuve de plus de compatissance et d’altruisme. Toutefois, cela va dans les deux sens : ça ne prend qu’une seule personne à l’attitude « toxique » pour qui « tout est à propos d’elle » pour tirer les autres vers le bas. La recherche confirme que la compassion ainsi que l’indélicatesse sont contagieuses. Par conséquent, gardez à l’esprit que votre comportement – et plus particulièrement votre compassion (ou son absence) – a un impact direct sur les autres.

Connaître son pouvoir

Peut-être vous êtes-vous déjà demandé (ou on vous a posé la question en entrevue) : « Quel est votre superpouvoir? » Prenez un instant pour imaginer si la compassion était votre superpuissance. À quoi pourrait ressembler votre carrière et votre vie? Si vous pensez que ce n’est pas possible pour vous, ne vous découragez pas ou ne rejetez pas trop rapidement l’idée. Contrairement à la croyance populaire, des recherches solides montrent que le changement en ce sens est tout à fait possible.

Pour une meilleure rétention des talents et une meilleure performance organisationnelle, surtout en période difficile, les gestionnaires doivent reconnaître que la compassion n’est pas simplement un « nice to have ». C’est plutôt une compétence fondée sur des données probantes qui fait partie intégrante d’un leadership efficace pour maintenir le sentiment d’appartenance, la collaboration et l’efficacité des équipes. La compassion n’est pas seulement le sentiment que de bien faire fait de nous des leaders plus inspirants ou inspirantes. Des recherches solides montrent désormais que la compassion appartient aussi à la science du leadership.

Novaconcept possède tous les outils et les ressources pour aider les organisations et les gestionnaires à implanter les meilleures pratiques en ce qui a trait au « leadership de compassion » et trouver l’équilibre nécessaire à maintenir pour engendrer l’efficacité, l’efficience, l’énergie et le bien-être au travail.

Références : Harvard Business Review, Health and Behavioral Science, Leading with Compassion Has Research-Backed Benefits by STEPHEN TRZECIAK, ANTHONY MAZZARELLI AND EMMA SEPPÄLÄ, February 27, 2023

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