Cet article a été rédigé par Sylvie Ménard, consultante collaboratrice chez Novaconcept. Coach exécutive en leadership positif, experte praticienne en psychologie positive, M.Sc et CRHA, Sylvie s’est toujours intéressée à la dynamique humaine dans les organisations, désirant qu’il y ait plus de « leaders bons » que de « bons leaders ». Ce texte vise à démystifier ce qu’est la psychologie positive et ses bienfaits.

La psychologie positive n’a rien d’une croyance ou d’une pression à être heureux. Cette science nous démontre que les organisations intégrant ses pratiques, améliorent la capacité des équipes à faire face aux défis et au stress, permet à tous de mieux se préserver et accroit la capacité à surmonter les obstacles en contexte organisationnel.

D’abord, positif n’est pas l’inverse de négatif. Le Petit Robert nous offre de nombreuses définitions. On y lit que les nombres positifs sont ceux plus grands que zéro. Il est aussi dit qu’un bâtiment à énergie positive, c’est un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Hé bien c’est ça. Si l’on reprend l’analogie des nombres, la psychologie positive, c’est de s’intéresser à ce qui nous conduit vers une meilleure performance. Il faut le voir comme sur un axe qui nous conduit vers l’excellence.

La psychologie positive nous invite à identifier et à miser sur ce qui produit davantage d’énergie compte tenu que beaucoup de choses dans la vie nous en consomme. Nous ne pouvons pas compter que sur nos vacances annuelles pour recharger nos batteries. Les vacances c’est bien, mais adopter des pratiques positives quotidiennes pour se préserver et s’optimiser tout au long de l’année, c’est encore mieux!

C’est humain d’être attiré par les dysfonctions ou les menaces; nous sommes programmés pour le remarquer et en être alertés. Ce qui en revanche est moins naturel, c’est de remarquer ce qui fonctionne bien, ce qui est bon et fort. La psychologie positive, ça ne veut pas dire qu’on se met des lunettes roses et qu’on nie les menaces ou les dangers, oh que non! Ça veut juste dire, qu’il est important de reconnaitre, qu’en dépit des situations difficiles, des souffrances ou des risques, nous devrions volontairement porter notre regard sur nos ressources, nos leviers de succès et ce qui nous permettra d’encore mieux réussir. En résumé, c’est miser sur ce qui nous habite, ce qu’on a pour réussir et non sur ce qu’on a pas.

En appui sur de plus en plus de résultats de recherche, la psychologie positive nous indique ce qui contribue à s’épanouir et fonctionner au mieux comme personne, comme groupe, mais aussi au niveau d’organisations, de villes et même de pays.

Deux approches sous-tendent la psychologie positive : l’approche par les forces et l’approche appréciative.

L’approche par les forces

Quand nous sommes dans notre zone de force, ça nous vient très naturellement, ça ne nous vide pas d’énergie et en plus, on a d’excellents résultats. Identifier nos forces renforce la confiance en soi. Oui, oui, croire qu’on a ce qu’il faut pour y arriver, nous permet d’avoir la conviction qu’en effet on va bel et bien y arriver, sans consommer toutes nos énergies. Des résultats de recherche démontrent que les personnes qui ont un fort sentiment d’efficacité, vont même se fixer des objectifs supérieurs à ce qui est attendu d’elles.

C’est quoi une force? Bien simplement, une force c’est notre capacité, notre manière de penser ou de ressentir. Tout le monde a des forces. Alors qu’une compétence généralement, c’est quelque chose qu’on a appris à faire. Nous pouvons être très compétent.e dans quelque chose sans avoir de plaisir ou d’énergie en le faisant. Alors que lorsque nous sommes dans notre zone de force, c’est le vrai moi, ça nous vient naturellement et sans effort, on a du plaisir.

L’approche appréciative 

Dans les organisations, nous avons recours aux diagnostics organisationnels pour identifier ce que l’on doit corriger ou améliorer. Il est important de reconnaître nos zones d’amélioration. Par ailleurs, les enquêtes appréciatives, elles, nous permettent de miser davantage sur les forces d’une organisation. On dit qu’on apprend de nos échecs. Oui, peut-être. On corrige nos erreurs pour être ok, conformes, mais sans plus. La science nous démontre que c’est en apprenant de nos succès et que c’est en faisant davantage de ce qui est bon, fort et qui fonctionne très bien que nous pouvons atteindre l’excellence.

Porter notre regard que sur ce qui ne fonctionne pas, que sur nos erreurs ou faiblesses, que sur ce que nous n’avons pas fait, peut contribuer à créer un déséquilibre, du désengagement ou de la démotivation. Ceci impacte le bien-être et la santé mentale en affectant négativement la performance des organisations. La psychologie positive nous propose des conditions et des processus pour rétablir cet équilibre et ouvrir la voie à la performance des personnes et des organisations.


Prendre conscience de ses forces, que ce soit individuellement ou globalement pour l’organisation, demande un effort volontaire. Faire appel à un accompagnement, auprès d’un individu ou auprès d’un groupe dans les organisations, c’est miser sur une réflexion stratégique et le développement d’un leadership authentique et plus durable.

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